Danses Macabres
2018
Série de 7 dessins au crayon à papier et fusain, échelle 1 ( en moyenne 150x170cm)
Lorsque la photo devient un instrument de la police judiciaire, les enquêteurs utilisent l’encadrement perspèctomètre pour figer les scènes de crime sur la pellicule. Vu du dessus, les corps sont écrasés par la profondeur de champ, les contours sont difficiles à discerner. Lorsqu’on supprime le décors de ces images, ne subsiste qu’un cadavre en non finito aux allures de danseur, qui s’inscrit bien ironiquement dans la lignée des célèbres danses macabres du XVème siècle. Le dessin me permet ici de revenir aux techniques les plus instinctives dans une tentative de réappropriation de ces images. La confrontation entre le spectateur et ces spectres flottants devient alors, par le biais de la matière posée sur le papier, très frontale ; j'interroge le visiteur sur son rapport avec les corps déliquescents et sur sa vision de la mort.